C’est pourquoi ce retour doit se préparer d’une manière aussi attentive que le départ l’a été. En effet, être expatrié, c’est comme être dans une bulle hors du temps. Pendant quelques années, vous vivez différemment et vous approchez d’autres cultures, d’autres modes de vie. Il est bien évident que le choc du retour est encore plus grand si vous partez au Japon, en Chine, en Australie ou à l’autre bout du monde, que si vous vous déplacez en Suisse. Généralement le premier contact à la réalité française se fait par le biais de l’administration à laquelle vous devez signifier votre ré intégration selon les conditions dans lesquelles vous étiez partis. Caisse de sécurité sociale, impôts, pôle emploi ou autres, les formulaires à remplir ne manqueront pas et les dossiers à fournir, preuve de vos activités à l’étranger non plus ! Il est ainsi indispensable de déclarer au plus vite sa nouvelle adresse au service des impôts des particuliers non-résidents. La procédure reste la même : soit une déclaration en ligne, soit une déclaration envoyée au service des impôts des particuliers non résidents en y mentionnant la nouvelle adresse fiscale française pour que le dossier de l'expatrié soit transmis au service des impôts français.
L’expérience à l’étranger peut être un plus sur le CV il faut donc valoriser ses acquis durant les années d’expatriation en mettant en avant ses compétences multiculturelles et linguistiques, au lieu de se sentir un paria de la société même si les services publics font parfois ressentir de manière exagérée le fait que l’on ait décroché du système pendant une certaine période. Si vous viviez avec bonheur votre statut d’expatrié et que vous vous étiez adapté, mais aussi intégré au pays, vous risquez de vivre le retour en France assez douloureusement, moralement et professionnellement. Vous devez ainsi organiser votre retour en prenant certaines précautions hormis celle évidente de trouver un logement.
Vous devez signalez votre changement d’adresse en informez le consulat, la banque, votre employeur, les organismes sociaux locaux, du pays où vous étiez expatriés.
Il est nécessaire de se faire radier du registre des Français de l’étranger et des listes électorales et de rendre votre carte de français résidant à l’étranger au consulat ou à l’ambassade de votre circonscription. Si vous n’étiez pas enregistré au consulat, mais que vous étiez inscrit sur les listes électorales, vous devrez vous désinscrire de celles-ci pour pouvoir voter en France. Bien évidemment vous devez résiliez et soldez vos abonnements et engagements locaux. Vous devez demander aux autorités compétentes locales, à savoir l’ambassade ou les services consulaires une attestation de changement de résidence, prouvant que vous avez vécu à l’étranger.
Celle-ci vous sera demandée à votre retour pour effectuer certaines démarches concernant votre protection sociale et la scolarité de vos enfants, pour lesquels vous aurez au préalable obtenu certificat de radiation. Si vous avez passé votre permis de conduire à l’étranger, n’oubliez pas de le faire franciser dès votre retour, en espérant que le pays d’accueil bénéficie d’accords avec la métropole sous peine de devoir le passer à nouveau. Quoi qu’il en soit de nombreuses démarches administratives vous attendent pour lesquelles vous devez apprendre parfois à vous armer de patience !